
Et si l’avenir de la mobilité ne ressemblait ni à une voiture volante ni à un tunnel sous-terrain de véhicules mais à une nouvelle manière d’utiliser les transports ? Dans sa septième édition du Digital Auto Report, les experts de PwC nous décrivent une révolution imminente de la mobilité, en s’appuyant sur des recherches et des entretiens menés auprès des principaux dirigeants de l’industrie automobile. Tout d’abord, quelques chiffres… Alors que le marché européen des services de mobilité devrait atteindre 451 milliards de dollars en 2030, contre 25 milliards en 2017 (soit une croissance de 25 % par an), celui des véhicules partagés à la demande, qui entrent dans la catégorie de la mobilité en tant que service (en anglais «mobility as a service», MaaS), devrait représenter 30 % des bénéfices de l’industrie automobile. Qu’on se le dise, les automobilistes plébiscitent la mobilité du futur et sont disposés à y mettre le prix. En effet, 47 % des Européens seraient prêts à abandonner leur voiture au profit des «robotaxis», une fois disponibles à plus grande échelle. L’écart est particulièrement important entre la Chine et les États-Unis puisque seuls 38 % des Américains pourraient renoncer à leur voiture, contre 79 % des consommateurs chinois. En termes de dépenses dans les services de transports autonomes, les experts notent une différence entre ce que sont prêts à payer les Américains, les Européens et les Chinois : les premiers envisagent de dépenser 1,40 €/km, les deuxièmes 1,20 € pour la même distance quand les troisièmes ne débourseraient pas plus de 0,80 €/km. Cette étude nous renseigne une fois de plus sur la rapidité avec laquelle les consommateurs adoptent de nouveaux usages et la nécessité, pour toute la filière, de
s’adapter. Un pari à suivre…