Des Français à Hongkong

Les premiers réveils connectés imaginés par la start-up française Kello sortent d’une usine à Shenzhen. Grégoire Markarian (Cl. 208), cofondateur, travaille à Hongkong et y apprécie le rôle de la French Tech.

De gauche à droite : Fred Germain, Grégoire Markarian (Cl. 208) et son frère Antoine. Les trois fondateurs de la société Kello, basée à Hongkong, font fabriquer leur réveil connecté dans une usine de Chine populaire. Photo : Harold de Puymorin

Entreprise française basée à Hongkong (Chine), Kello vend en précommande son réveil connecté, qui permet de mieux maîtriser son sommeil. L’un des trois cofondateurs de la start-up créée en 2015, le gadzarts Grégoire Markarian, a débuté chez Pepsico comme chef de projet logistique. «Cette fonction transversale m’a permis d’appréhender l’ensemble du processus sans perdre mon objectif de vue : je rêvais déjà de créer ma propre entreprise», dit-il.
En avril 2015, le réveil Kello est l’un des 101 projets innovants retenus dans le cadre d’un concours organisé par Marc Simoncini (Meetic), Jacques-Antoine Granjon (Venteprivée.com) et Xavier Niel (Free). La bourse de 25 000 euros qui en découle aide les trois jeunes à démarrer le développement, puis une levée de fonds leur permet de se consacrer exclusivement à leur entreprise.
Le réveil est fabriqué dans une usine de Shenzhen, en Chine populaire. «L’usine est à une heure de chez moi en métro, se réjouit le gadzarts de 28 ans. Être sur place est important, notamment pour surveiller la qualité. Et Hongkong est une ville florissante, qui dégage de l’énergie, où beaucoup de gens travaillent sur les objets connectés.»

On se serre les coudes

Les start-up y sont nombreuses et la communauté française bien représentée : Hongkong a donc été logiquement labellisée French Tech en janvier 2016. Kello a rejoint l’accélérateur hongkongais Brinc, ce qui n’empêche pas Grégoire Markarian d’apprécier le rôle de facilitateur de contacts de la French Tech. «On se sent moins seuls et plus forts. Nous, les Français, nous serrons les coudes. Les Américains n’ont pas l’équivalent. Nous sommes un peu considérés comme une secte, mais notre groupe concentre des gens sacrément brillants.» Au sein de cette collectivité, on s’échange des adresses, pour trouver des partenaires et des sous-traitants, on se transmet des astuces. La French Tech demeure une structure informelle, sans cotisation, et tout le monde est bénévole. Les gens se retrouvent en fin de journée et échangent sur Internet, par l’intermédiaire de la plate-forme Slack.
À Hongkong, comme dans les autres villes étrangères labellisées, la French Tech a aussi un rôle marketing pour faire rayonner la France.

Pour aller plus loin, visitez le site de la French Tech Hongkong.

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