
Tout est parti d’une rencontre. En 2003, Nicolas Verjat (Cl. 201), alors étudiant à l’Ensam, mène un projet technologique humanitaire en Afrique où il rencontre Pierre Scharr, ingénieur chez GDF. Dans le cadre de son travail, lui et ses collègues avaient remarqué un phénomène étrange : en soumettant des structures métalliques à un courant électrique, celles-ci se retrouvent couvertes d’un matériau naturel très solide. Il tient là un concept intéressant qui pourrait servir à lutter contre l’érosion en remplaçant les habituels blocs de béton des -digues. «J’ai trouvé l’idée innovante, raconte Nicolas Verjat, mais je voulais d’abord travailler dans un grand groupe avant de me lancer dans l’entreprenariat.» Après huit ans chez Veolia Environnement, il rejoint donc son ami comme directeur technique dans la start-up Géo-corail, créée fin 2012. Le principe : puiser dans la mer le calcium et les sédiments naturels pour former une sorte de «béton marin». Pour cela, ils effectuent une électrolyse de l’eau de mer en appliquant un courant faible sur des grilles métalliques.
Des digues consolidées
«Le Géocorail, explique Nicolas Verjat, apporte une solution écologique et économique aux ouvrages maritimes, car il ne nécessite pas de couler du béton dans l’eau et augmente la durée de vie des digues en les consolidant.» Après cinq ans de chantiers pilotes et de tests en labo, la start-up vient de décrocher son premier contrat avec le port militaire de Toulon. Désormais, elle espère bien attirer d’autres investisseurs et créer des partenariats avec des acteurs du secteur. à bon entendeur…