Jessy Corbier (Me. 210), l’aventure luxembourgeoise

Fan de moto et de nouvelles technologies, Jessy Corbier travaille depuis cinq ans au Luxembourg dans l’univers des scanners pour l’industrie du bois.

Originaire de Metz, Jessy Corbier, 28 ans, travaille depuis cinq ans de l’autre côté de la
frontière luxembourgeoise. Ce gadzarts, dont la famille a toujours baigné dans l’univers industriel, est responsable de production et des achats pour Luxscan Technologies. «J’ai été embauché il y a trois ans. C’est la filiale luxembourgeoise du groupe allemand Weinig Group, qui fabrique des machines pour l’usinage du bois et les installe. Nous, nous sommes spécialistes des scanners pour l’industrie du bois. Située sur un marché de niche, Luxscan exporte 100 % de sa production.»

Confronté très jeune au management

Après un double diplôme dans le très prestigieux Georgia Institute of Technology (États-Unis), il prend la direction du Luxembourg, «comme bon nombre de Lorrains». Un groupe américain, qui fabrique du verre pour l’industrie, le repère. «À 24 ans, je gérais déjà une ligne de production avec 16 employés à diriger. C’était, bien sûr, mon premier poste d’encadrement, et je devais être intraitable sur la qualité car ces lignes ne peuvent et ne doivent jamais s’arrêter. Travailler avec des gens beaucoup plus expérimentés que moi a été une très bonne expérience. Ils m’ont appris énormément, dans les conditions difficiles de ce type d’industrie. J’ai égale- ment appris sur moi-même.»
Deux ans plus tard, il intègre son entreprise actuelle, toujours au Luxembourg, à Foetz, à 6 km de la frontière. «Dans cette PME de 50 salariés, on bénéficie de davantage d’autonomie que dans un grand groupe au management vertical. Les journées sont longues mais le défi passionnant.» Ce qu’il apprécie tout particulièrement ? La dimension multiculturelle de la structure, avec 12 nationalités et 15 langues parlées. «Luxscan Technologies est une entreprise dynamique. La moyenne d’âge de mes dix collaborateurs ne dépasse pas 30 ans. Nous enregistrons une croissance de 30 % par an. J’ai la chance de côtoyer un autre gadzarts, nous partageons nos points de vue.» Le soir, Jessy rentre chez lui, en France. «Chaque année, pour les vacances, nous partons deux semaines sur la route avec ma
compagne.» Fan de nouvelles technologies, il anime depuis cinq ans un fablab, le «Graoulab» à Metz. «Cela me permet de rester connecté à l’innovation. C’est assez
logique pour un ingénieur, non ?»