
Un hiver bostonien
À mon arrivée, en août dernier à Boston, les anciens du MIT m’avaient alertée sur la rigueur de l’hiver massachusettais. Il y a peu encore, je n’y pensais pas. Et ce qui devait arriver arriva : – 22 °C, blizzard en prime ! Le MIT a été fermé pendant deux jours. Je n’avais jamais vécu une telle situation, ni au Maroc ni en France. Et la plus grande surprise vint une semaine plus tard, quand le thermomètre afficha 21 °C. Un intermède éphémère, car il s’est remis à neiger peu après. Le dérèglement climatique se manifesterait-il déjà ?
En plus des cours, les étudiants de mon master mènent un projet en entreprise, appelé Industry Project, durant ce semestre. Par groupe de trois ou quatre étudiants et sous la supervision d’un professeur du MIT, nous aidons différentes entreprises à faire face à leurs problèmes. Jusqu’à la mi-mai, nous y travaillerons tous les vendredis après-midi, puis à plein temps jusqu’au mois d’août.
Dans ce cadre, le hasard m’a amenée à me consacrer à la société Waters corporation. Elle fabrique des dispositifs de chromatographie permettant d’analyser et de déterminer la composition d’échantillons liquides. Ces machines sont le plus souvent utilisées en laboratoire, dans l’industrie pharmaceutique ou agroalimentaire. Mon projet est toujours en phase de définition. Mais il portera très probablement sur la qualité, tout particulièrement sur la «supplier quality» — c’est-à-dire la qualité des fournisseurs. Ce service s’assure que les produits livrés par les 400 fournisseurs sont conformes aux normes et spécifications de Waters.