Signalisation volante

Deux étudiants en deuxième année ont conçu un drone de signalisation ayant pour mission d’alerter les automobilistes en cas d’embouteillage ou d’accident sur l’autoroute.

C’est en juin 2017 que Martin Millischer (Ch. 216) et Maurice Lubetzki (Ch. 216), respectivement 21 et 22 ans, ont eu l’idée d’Aéro-Mess. Le concept de ce messager est simple mais inédit : situé sur des tronçons autoroutiers à risque, un drone doté d’un bras robotisé solidaire porteur d’un panneau de signalisation à LED prévient les automobilistes dès la formation d’un embouteillage ou en cas d’accident.

L’innovation vient du bras robotisé

«Une fois l’information reçue, s’enthousiasme Maurice Lubetzki, l’engin se positionne au-dessus des automobilistes pour les prévenir. En quelques minutes, il est possible de sécuriser une zone où rien n’est encore balisé et ainsi améliorer la sécurité des usagers et des personnels de la société d’exploitation.» «C’est la première fois que la technologie du panneau à messages variables est enrichie par celle du drone», ajoute Martin Millischer. L’innovation technologique ne réside pas dans le drone, acheté dans le commerce, mais dans ce bras robotisé solidaire. «Nous avons notamment travaillé sur la dynamique des fluides. Damien Biau, chercheur et professeur à l’Ensam, nous a aidés à surmonter les problèmes rencontrés par un drone supportant un panneau», se souvient Maurice Lubetzki. «Après avoir récolté 26 000 euros grâce au CrAMFunding 2017 (1), indique Maurice Lubetzki, nous avons fini notre prototype en juin et réalisé les essais dans la foulée.» Ils ont créé leur entreprise Aéro-Mess en avril, mais les deux étudiants partent finir leurs études aux États-Unis. Là-bas, aidés par le groupe territorial, ils en profiteront pour présenter leur solution aux clients potentiels locaux.


(1)
 Ce défi est porté par Arts et Métiers en collaboration avec Engie et KissKissBankBank pour sensibiliser les jeunes à la dynamique entrepreneuriale. Les équipes sélectionnées bénéficient d’une exposition sur le site de financement participatif et d’un abondement de l’école (1 000 euros).