
En 2016, ses 88 salariés ont généré 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. Smoc Industries, fabricant de broches pour machines-outils, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin face à la forte demande, notamment celle de l’aéronautique (60 % de ses clients). Depuis quelques mois, la société iséroise, vieille de soixante-dix ans et qui s’enorgueillit d’un redressement spectaculaire, cherchait des rectifieurs qualifiés. En vain. Alors, sous l’impulsion de son PDG, Emmanuel Saint-Supéry (Bo. 85), Smoc a pris le taureau par les cornes. Avec l’aide de la Maison de l’emploi et de la formation des Pays voironnais et Sud Grésivaudan et celles, financières, de la Région et de Pôle emploi (170 000 euros), un contrat de retour à l’emploi durable a été proposé. Et 140 candidats, aux profils les plus divers, se sont présentés à une batterie de tests et d’entretiens.
Au bout de la formation, un CDI assuré
Au terme d’une sélection rigoureuse, selon nos confrères du «Dauphiné libéré», c’est ainsi que 13 personnes suivent, depuis février dernier, des cours de lecture de plan, de trigonométrie, de conduite de machines à commande numérique ou de métrologie au Pôle formation des industries technologiques de l’Isère. Dans huit mois, s’ils décrochent leur certificat de qualification paritaire de la métallurgie, ils seront embauchés en CDI comme rectifieurs sur machine à commande numérique chez Smoc. L’un des candidats est issu du secteur de l’optique, un autre de la culture des noyers, une troisième des services à la personne… Pour eux, «ce n’est pas évident, de revenir à l’école», a déclaré Emmanuel Saint-Supéry à nos confrères, ajoutant : «C’est une grosse remise en question chez nous aussi, car nous avons dû trouver et former des formateurs internes.»
Basée à Tullins, Smoc Industries, seule entreprise française et leader européen sur son marché de niche, maîtrise le savoir-faire de conception et fabrication des outils de brochage intérieur (cannelures) ou extérieur (broches «pieds de sapins»).