Sous la coupole de Daydé

Fin novembre, à Paris, le Grand Palais accueillait l’Usine extraordinaire. L’objectif de l’événement ? Montrer aux jeunes générations la modernité technologique de l’industrie 4.0 et l’attrait de ses nouveaux métiers, mais aussi, et surtout, (re)découvrir l’industrie tout simplement. Des robots aux capteurs, de l’Internet des objets à l’intelligence artificielle, de la 5G à l’impression 3D, ou encore de la réalité augmentée à virtuelle, il y avait bien de quoi nourrir les esprits d’usine 4.0.

Partenaire de l’événement, l’Ensam n’a pas été avare d’explications sur l’école de la technologie, tout comme les élèves ingénieurs en uniforme, interrogés par de nombreux collégiens curieux des Arts et Métiers. Les enjeux d’orientation, de recrutement et de formation de l’industrie 4.0 étaient sur toutes les lèvres.

Et si on ne peut que louer un tel événement — qui s’est déroulé
sous la prouesse technologique de la coupole du Grand Palais réalisée, soit dit en passant, par Henri Daydé, promotion 1863 de l’École d’Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne —, il reste dommage que nous soyons obligés collectivement d’expliquer ce qu’est le monde industriel. Que de temps perdu à assister, impuissants, à la perte des filières, des savoir-faire et d’une culture. Ce genre d’événement véhicule un important message.

D’ailleurs, Édouard Philippe a profité de l’occasion pour dévoiler le nouveau dispositif d’accompagnement au service des régions à forte dimension industrielle. Au programme : 124 territoires d’industrie sélectionnés, plus d’un milliard d’euros de financement et une gestion décentralisée. «De la santé de l’industrie, a insisté le Premier ministre, dépend la santé économique et sociale de centaines de villes, petites et moyennes. La santé aussi de dizaines d’écoles, de filières professionnelles, de milliers de métiers qualifiés [1] et de savoir-faire dont notre pays a besoin s’il veut garantir sa souveraineté et construire son avenir.» Dont acte.

Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et tous !

(1) Un code NAF (nomenclature d’activités française) sur trois est lié aux métiers de l’industrie, NDLR.